Enseignante 4e Dan en Aïkido et créatrice de club
Ça fait plus de 20 ans que je pratique l’aïkido et je suis actuellement 4e Dan. Ayant obtenu mon CQP, j’enseigne dans le club que j’ai créé en 2019, auprès d’adultes de tout niveau, du grand débutant aux gradés (2e dan).
J’avais déjà entendu parler de la Préparation Mentale au travers de reportages tournés à l’INSEP, notamment sur la Préparation Mentale de Teddy Riner. Ça m’avait déjà interpellé. J’ai pratiqué aussi d’autres disciplines en compétition comme le Kendo ou la Boxe Française et mes anciens entraîneurs m’avaient fait découvrir l’Outil Imagerie Mentale. J’avais pu le tester en Boxe Française par la pratique du Shadow Boxing. J’avais déjà imaginé comment l’utiliser en Aïkido.
La Fédération Française d’Aïkido (FFAAA) a communiqué sur la formation LNF et j’ai vu qu’elle avait été conçue avec le support d’Annaëlle Malherbe, préparatrice mentale à l’INSEP. Toutes ces informations m’ont convaincues. Dans le contexte sanitaire actuel, c’était aussi le bon moment de me former. J’avais envie de renforcer ma formation d’enseignante en ayant des outils « clé en main » et en comprenant les mécanismes associés au fonctionnement du mental.
L’Outil Motivation m’a permis de me rendre compte des différentes composantes possibles de la motivation d’un aïkidoka. Auparavant, ma vision était peut-être un peu biaisée par mon expérience personnelle. Dans le club, je me suis rendue compte que les sources de motivation sont diverses : perdre du poids, se sentir bien dans son corps, rencontrer des gens … L’aspect social peut être important pour la motivation d’un aïkidoka. Grâce à cet outil, je vais pouvoir adapter mes séances lors de la reprise en fonction des informations données par mes sportifs. Par exemple, certains m’ont dit être démotivés car ils ont peur d’avoir tout perdu techniquement à cause de la période d’arrêt. Je vais donc adapter les premières séances pour les rassurer, les remotiver. L’avantage du questionnaire motivationnel, c’est qu’il donne un prétexte pour aborder des sujets que l'on n'aborde pas dans le cadre d’une pratique habituelle.
J’ai aussi utilisé l’Outil Fixation d’Objectifs avec des élèves qui avaient prévu des échéances de passage de grades. C’est intéressant de se fixer des objectifs répartis dans le temps à court, moyen et long termes. Nous avons commencé à identifier les moyens nécessaires à l’atteinte de leur objectif court terme, en prévoyant un programme de préparation physique avec des séances à la maison, pour qu’ils soient prêts quand ils reviendront sur les tatamis. Ils sont davantage motivés pour ces séances car ils savent les relier à l’atteinte de leur objectif court terme. Ce travail m’a permis de garder le contact avec eux. Avec l’outil, ils suivent leur progression et même si l’objectif long terme n’est pas atteint, le fait d’avoir atteint des objectifs court terme ou moyen terme, ça booste leur motivation.
Oui, j’ai travaillé avec une judokate qui pratiquait le judo depuis seulement 3 ans et qui avait de gros problèmes de perte de concentration pendant le combat, à cause des bruits environnants. Dans ces moments-là, elle perdait ses moyens et cela générait un gros stress. Elle allait même jusqu’à remettre en cause sa pratique de la discipline, elle se sentait très mal. On a travaillé sur une routine pour la remettre dans sa bulle de concentration dès qu’elle en sortait : elle n’attaquait pas tant qu’elle n’était pas sûre de sa future attaque. Auparavant, elle était dans une logique du « sauve qui peut », en improvisant ses coups, le fait de penser à son attaque permettait de la remettre dans le combat. Pour l’entraîner à déclencher sa routine, on a travaillé sur son ressenti et elle devait déclencher sa routine en utilisant l’Imagerie Mentale.
Oui, je pense que j’aurais adapté mes cours en tenant compte de ce qui motivait mes élèves. J’aurais aussi favorisé les échanges individuels, et proposé un bilan à ceux qui le désirent.
C’est une formation qui devrait faire partie du cursus de formation des enseignants. Je la conseillerais aux titulaires du CQP ou du DE car je pense qu’il faut déjà avoir une expérience de l’enseignement avant de se former aux outils de la Préparation Mentale.
C’est intéressant pour toute personne qui a envie de réfléchir sur sa propre pratique, pour tous les Aïkidokas qui sont investis dans la discipline.
Ça peut s’adresser à tout le monde, la formation LNF permet à un enseignant de mieux comprendre ses élèves et d’adapter ses cycles d’enseignement, quelque soit le niveau de ses élèves.
J’appréhendais un peu le format à distance mais finalement c’était très bien : les vidéos courtes avec des quiz, la plate-forme qui est très ergonomique, et les retours sur mes travaux ont toujours été rapides. L’accompagnement était bon.
Je dirais que c’est une excellente formation qui complète bien la formation des enseignants en Aïkido.
Merci à vous !
LNF © reproduction partielle ou totale interdite sans autorisation écrite