C’est tout simple : enfant du Club de Sochaux, parti très jeune de chez lui pour jouer au foot, et qui a réalisé son rêve : passer toute sa vie dans le foot.
Un entraîneur que j’adorais avait coutume de dire « je suis en formation permanente ». Moi aussi. Je pense que c’est indispensable.
Après 45 ans en tant que joueur et entraîneur, j’ai compris que le mental est en fait l’ingrédient le plus important.
J’ai vu des jeunes joueurs moyens au départ dans le foot qui ont très bien réussi au final. Et au contraire un tas de soi-disant « petits génies » qui n’ont pas percé.
La différence entre eux, c’était le mental. Ce ne sont pas les meilleurs joueurs au départ qui deviennent des joueurs de haut niveau, ce sont ceux qui ont le mental, ceux qui tiennent, ceux qui se fixent des objectifs et qui les atteignent.
Il faut passer des paliers pour arriver dans le haut niveau, et il faut avoir le bon mental pour réussir à les passer. Si en plus du mental, le joueur est naturellement très bon au départ, alors il devient un très grand joueur.
Le mental est donc en fait l’ingrédient qui compte le plus.
Non bien sûr, c’est évident. Comprenez-moi bien : en tant qu’entraîneur, j’ai une bibliothèque d’exercices techniques extrêmement complète. On peut me demander un exercice avec telles ou telles caractéristiques, un ballon, deux ballons, etc., et je le sors immédiatement.
Ce type d’actions concerne ce qu’on appelle les « faiseurs d’entraînement » : ils savent faire faire les exercices, et bien évidement c’est très important de savoir faire ça.
Mais pour réussir ce n’est pas le plus important. Tout le monde fait les exercices techniques. Ce qui compte, je l’ai vu avec les stars que j’ai eues la chance de côtoyer à Leicester et avec l’équipe nationale du Japon, c'est le mental. Ces joueurs sont tout le temps à fond : leur mental est en permanence au maximum.
Pas besoin de les motiver, ils le sont déjà. Pas besoin de les encourager à faire un exercice, ils le font immédiatement et du mieux possible. Ils ont en permanence l’aiguille du mental bloquée sur le chiffre maximum.
Ce que je veux dire, donc, c’est que le mental est avant tout le reste. C’est ce qui compte le plus parce que ça va tout impacter en permanence. Quand on l’a, tout le reste peut suivre de la bonne façon.
D’où l’intérêt, quand on est entraîneur, de maîtriser ces outils qui permettent d’accompagner les joueurs sur ce sujet et de les aider à s’entraîner mentalement. Parce que le mental s’entraîne en fait. Et dès le plus jeune âge. Et au final, c’est ce qui change tout.
Quand j’étais joueur, c’était un domaine complètement oublié. Dans les formations d’éducateurs, qui sont remarquables dans leur ensemble, nous en parlions peu et le sujet n'est encore pas assez abordé à mon avis.
À titre personnel, j’ai toujours été interpellé par des coachs issus de tous les sports et qui parlaient du mental d’une façon ou d’une autre. Claude Onesta dans le hand par exemple. Michel Hidalgo quand il est venu à l’OM avec Bernard Tapis. Ils étaient déjà sur ces sujets en un sens. À chaque fois, ils avaient une approche du joueur différente de la nôtre. Jacques Crevoisier (DTN) aussi, avait déjà ce regard dans la formation des entraîneurs.
En travaillant ces dernières années avec le très haut niveau, j’ai encore plus ressenti le besoin de comprendre et d’apprendre le mental. Je ne vais pas apprendre à Jamie Vardy comment marquer un but. On a besoin d’une approche différente quand on entraîne des grands joueurs.
D’abord j’avais vu une information sur votre formation dans Vestiaires, qui est au passage un magazine que j’aime beaucoup et qui est remarquable à mon sens.
J’ai appelé Olivier Échouafni qui avait suivi votre formation. J’ai joint aussi Abdel Ouaddou que j’ai eu la chance d’avoir en formation à Nancy il y a plusieurs années. Les deux m’ont dit qu’elle était très bien. J’ai continué de creuser en regardant votre site internet et je me suis lancé. J’étais vraiment curieux du sujet.
Quand je vois ce que j’ai appris aujourd’hui en suivant votre formation et en me certifiant, je me dis que si j’avais connu tout ça plus tôt, j’aurais pu aider beaucoup plus et surtout beaucoup mieux certains joueurs.
J’ai appris qu’il y a une méthode pour agir sur le mental. Ce n’est pas du hasard ou du ressenti. Vous nous apprenez des outils et vous nous apprenez à les utiliser. Ça nous donne une caisse à outils pour accompagner efficacement un joueur.
Il m’a fallu 2 mois pour faire votre formation. Je l’ai faite à mon rythme, de manière zen et passionnée.
J’ai beaucoup aimé que tout se fasse à distance. J’ai pu me former quand je voulais, à mon rythme et depuis n’importe quel endroit. À un moment, j’étais à Los Angeles chez ma fille et j’ai continué à me former un peu chaque jour, depuis les USA. C’était sympathique et facile.
Au final, j’ai fortement apprécié cette expérience. À un moment dans la formation, on doit arrêter les cours pour appliquer les outils. On se retrouve alors en situation, et c'est vraiment passionnant.
L’outil Routines. Il est vraiment essentiel. Moi qui adore le tennis j’étais toujours agacé en voyant NADAL qui avait tous ses tics. À présent j’ai compris. Je sais ce qu’il fait et je comprends l’importance que ça a, et combien c’est un ingrédient incontournable dans sa performance. Ce qui est drôle, c’est qu’au moment où je suivais la formation j'ai regardé un tournois où NADAL jouait justement. En regardant l’image à un moment donné j’ai pensé « ça y est, j’ai compris ». J’ai compris le lien qu’il y a entre les Routines et la performance du joueur. Soudain c’était très clair pour moi.
L’outil Routines permet d’apprendre à un joueur à ne pas être écrasé par l’enjeu. À rester concentré quel que soit le moment du match. C’est quelque chose de capital. Mais ce n’est qu’un exemple, cet outil sert aussi à d’autres choses qui sont toutes aussi importantes à mon sens.
Il y a pour moi deux autres outils qui ont eu beaucoup d’impact. Tout d’abord, l’outil Motivation qui est le premier dans la formation. Il est conséquent mais à mon sens c'est celui qu'il faut prendre le plus en considération, car il donne vraiment des clés à l’entraîneur pour booster son sportif, et lui permettre de garder le mental au maximum.
L’outil Fixation d’Objectifs m'a aussi marqué. C’est un outil essentiel si on veut progresser dans sa carrière.
Je me rappelle mes débuts à Sochaux. On m’a demandé : « c’est quoi tes objectifs ? », j’ai répondu que j’aimerais bien dans l’avenir jouer à Toulouse ou à Marseille, parce que c'était des clubs qui me plaisaient. Et on en est resté là.
C’était un peu n’importe quoi en fait. Que des mots, juste des mots. Le travail n’était pas fait. On le comprend très bien quand on suit votre formation et qu’on découvre l’outil Fixation d’Objectifs.
L’idée à retenir c’est que le mental est essentiel dans la performance et qu’il se travaille. Exactement comme le reste. Un joueur peut travailler sa concentration, sa confiance en soi, son engagement, sa motivation, sa résilience.....Et tout ça va compter énormément dans sa performance finale.
Quand j’étais joueur, tout était très directif. On me disait « tu te mets là et tu fais ça », et il n’y avait pas à réfléchir. C’était juste de la prescription en fait. Et quand j’ai commencé à entraîner, moi aussi au départ j’étais très, voire trop directif.
Aujourd’hui les choses ont complètement changé. Le futur est dans le côté humain de la relation entraîneur-entraîné. À présent, on a besoin d’emmener les joueurs avec nous. C’est vrai avec les jeunes, c’est vrai avec la nouvelle génération, et c’est vrai aussi dans le très haut niveau.
La réussite du joueur et sa performance dépendent de ça. Le but est que le joueur utilise le maximum de son potentiel. Et c’est l’entraîneur ou l’éducateur qui doit l’aider à y arriver. C’est là que vos outils sur le mental sont importants et utiles. Le joueur doit être l’acteur de son projet.
Au départ ce n’était pas mon idée : je voulais juste me former pour avoir plus d’outils et être plus complet dans un domaine important que je gérais jusqu’à présent uniquement au feeling.
J’ai commencé par utiliser les outils sur moi, car bien sûr c’est utile pour les sportifs mais aussi pour les entraîneurs, et même dans la vie quotidienne. Par exemple je ne suis pas vraiment le plus patient des individus. Maintenant que je comprends mieux le mental et que j’ai des outils, j’ai mis en place une routine pour arrêter de monter trop vite en pression. Je m'entraîne tous les jours, c’est très intéressant.
Deux clubs m’ont appelé dernièrement pour savoir si je pouvais intervenir pour eux sur le mental. Je peux le faire avec plaisir, mais gratuitement. Pour l’instant je ne me considère pas légitime sur ce sujet, je n’ai pas encore d’expérience. On verra ce que je ferai dans plusieurs mois… ou années. Donc dans l’immédiat, si un club ou un joueur veut me donner l’opportunité de m’entraîner à utiliser mes nouvelles compétences, je le ferais avec plaisir gracieusement si je pense que ça peut aider les personnes concernées à atteindre leurs objectifs.
Les outils pour gérer le mental qu’on apprend dans votre formation sont essentiels et accessibles à tous. Pas seulement dans le haut niveau. C’est essentiel dès le plus jeune âge et ça concerne tous ceux qui s’occupent de sportifs.
Il n’y a pas de prérequis pour apprendre ça. Tout le monde comprendra ces outils, mais chacun à son niveau et dans son environnement. Il faut juste avoir envie d’apprendre des choses nouvelles. Des choses qui sont essentielles depuis toujours pour la performance des joueurs, et je pense que c’est important de savoir ce genre de choses aujourd’hui.
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